CAP AU NORD

2ème semaine

Lundi 9 avril :

 

Journée de repos.

 

Nous avons rencontré un couple d’allemands qui avaient trois vélos accrochés au camping-car.

 

A la vue du vélo couché d’Albert, le Monsieur a engagé la discussion puis en est venu à nous parler du vélo de son épouse à savoir une assistance avec moteur thermique de marque SACH. Il nous a invités à venir le voir. C’est le premier que nous voyons de cette nature.

 

Monté sur le côté gauche de la roue arrière, il se démarre comme une tondeuse à gazon. De fait, c’est un vélo normal mais dès que la route se redresse, on démarre son moteur en tirant sur la corde. Conso : 0, 50 litre au cent. C’est original. Il nous a même proposé de nous le prêter afin d’épargner le genou d’Albert.

 

Le troisième vélo, il venait de l’acheter dans une brocante. Une autre curiosité. Il y a avait deux pignons sur la roue arrière : un de chaque côté… Cycle des années 1950 nous a-t-il dit. Si vous avez des infos sur ces vélos merci de nous le faire savoir (avis à Henri B. notre spécialiste local).

 

Le reste de la journée, nous nous sommes promenés dans la ville, halte sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle où nous avons d’ailleurs rencontré un jacquet, parti depuis 2 mois et devant arriver à St-Jacques vers la mi-juin.

 

Plus tard, arrivés à la foire locale, Kriss, après avoir dégusté une succulente crêpe à la farine de lentilles du Puy AOC, a gagné une mallette de couteaux pesant environ 5 kg au bas mot. N’étant pas assez chargés, comme vous avez pu le comprendre, nous nous sommes involontairement, à l’insu de notre plein gré, alourdis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mardi 10 avril :

 

Le temps est maussade. Il pleut. Beaucoup.

 

Nous décidons d’aller chez le médecin afin d’avoir un diagnostic et une médication.

 

Verdict : vieil accident de 12 ans qui se réveille… Possible tendinite. Faire radiographie. Seuls endroits possibles pour passer la radio : GUERET qui n’est pas sur notre route ; ou bien BOURGES où nous devions passer (à environ 100 km d’ici).

 

Il pleut toujours.

 

Nous réfléchissons.

 

Demain nous aviserons.

 

 

 

Mercredi 11 avril :

 

Il a plu toute la nuit.

 

La décision est prise. Nous levons le camp. Pour le genou, on verra bien. Ca passe ou ça casse.

 

De toute façon, si on écoute les médecins, c’est le retour à la case départ tout de suite. Donc on continue. Doucement mais sûrement.

 

Le temps de poster la valise en carton… pleine de couteaux (pour ceux qui suivent), nous prenons la véloroute qui nous mène à CROZANT.

 

Le temps est mitigé. De bonnes averses suivies de quelques rayons de soleil.

 

Les côtes sont toujours présentes, les genoux font encore la gueule mais tiennent le coup.

 

La route est très agréable ainsi que le paysage.

 

Nous rencontrons deux pèlerins sur le chemin de St-Jacques au niveau de LA CHAPELLE BALOUE avec lesquels nous discuterons un petit moment.

 

 

 

 

Notre route nous mène à CROZANT où Kriss fera tamponner son BPF.

 

Le site est magnifique et mériterait d’y passer plus de temps.

 

 

 

 

Nous ferons escale à l’hôtel du village qui nous gratifie d’une connexion WIFI. C’est Byzance.

 

Animation assurée par quelques habitants du village dont Russel, un écossais, qui nous fera un petit concert de guitare ainsi que ses autres acolytes qui chanteront, jouerons de la guitare ou du piano. Un concert tout spécialement pour nous à moins que ce ne soit pour eux.

 

 

 

C’est la TEUF jusqu’à la fin de la journée où une lente et longue succession de pintes de bières les a achevés.

 

Nous allons enfin pouvoir passer une nuit au chaud et au sec.

 

Repos assuré.

 

Demain nous reprenons la route.

 

L’étape d’aujourd’hui a été courte mais c’était une phase de test (25 km).

 

Pour le moral, c’est mieux que de rester sous la tente.

 

 

 

Jeudi 12 avril :

 

Nous quittons CROZANT et reprenons la route vers LA CHATRE.

 

 

La vallée de la Sédelle, pays de George Sand, est superbe. On comprend pourquoi autant de peintres y sont venus tremper leurs pinceaux.

 

Les paysages et les couleurs sont superbes. Plusieurs bonnes côtes sèmeront notre parcours. A midi, nous déjeunerons devant l’église fortifiée de LOURDOUEIX-SAINT-MICHEL.

 

 

 

 

 

 

Le soir venu, nous arriverons à LA CHATRE où nous planterons notre camp dans un champ avec vue à 360°. Du haut de gamme. L’herbe est bien grasse, elle constituera un excellent matelas.

 

 

 

 

 

 

Vendredi 13 avril :

 

Départ à 10 h 30.La route est bonne, un peu plus plate, donc bon rendement. Nous espérons arriver à Bourges dans la soirée malheureusement ça ne se fera pas.

 

A midi, stoppés par la pluie, nous nous arrêtons à LIGNIERES et déjeunons sous la halle. La ville est
magnifique mais nous n’avons pas trop le temps de nous y attarder.

 

 

 

Nous rejoignons CHATEAUNEUF-SUR-CHER où nous faisons une longue pose. Kriss va visiter la superbe basilique puis, après avoir rencontrés quelques cyclos qui partaient en balade, va retrouver Albert qui se prélasse auprès du circuit d’eaux vive de kayak.

 

Nous avons repris la route mais uniquement pour quelques kilomètres très durs et nous achèverons notre étape à LUNERY. Albert a trop mal au genou et Kriss est vraiment trop épuisée.

 

Le camping est fermé mais nous y entrons toutefois. L’espace est vert, propre et accueillant.

 

Vendredi 13, au pays de la sorcellerie, dans le Berry, le ton est donné.

 

Dans le camping de LUNERY (lune qui rit), nous déjeunerons et dormirons sous les choucas (sorte de corbeaux noirs) qui n’auront de cesse de croasser jusqu’à la nuit tombée où un chat (certainement noir) reprendra le flambeau et hurlera d’une manière assez effrayante tout au long de la nuit. Ambiance Hitchcockienne.

 

 

 

 

Albert a trop froid dans son duvet. Avant même de partir de France, il va devoir en acheter un autre car en Norvège, le froid ne pardonnera pas.

 

 

 

 

Samedi 14 avril :

 

La nuit fut bonne mais fraîche au petit matin. Dès 6 h, les choucas ont repris leur sarabande. Le soleil fait son apparition.

 

Vers 10 h 15, nous reprenons la route. Rien de change.

 

Il fait chaud.

 

A midi, nous nous arrêtons à TROUY pour quelques courses et casse-croûte.

 

Le temps se gâte et nous repartons vite vers Bourges qui n’est plus très loin.

 

A l’entrée de la ville, sans crier gare, un orage de grêle s’abat sur nous. Juste le temps de couvrir les
vélos et de se protéger à un abri-bus.

 

 

 

L’orage passe. Nous repartons. 300 mètres plus loin la route est sèche. Nous aurions pu l’éviter.

 

On rentre dans BOURGES et de nouveau un grain nous inonde. Un second abris-bus se présente à nous. Merci !

 

 

Nous arrivons à 14 h à l’auberge de jeunesse qui n’ouvre qu’à 18 h. Nous nous changeons, laissons nos affaires derrière les locaux et allons visiter la vieille ville. La cathédrale Saint-Etienne est superbe ainsi que les maisons à colombages que nous rencontrerons tout au long de notre promenade.

 

 

Petit arrêt dans une boulangerie pour s’acheter quelques douceurs et retour à l’auberge.

 

 

 

Dimanche 15 avril :

 

Nous sommes pleins de bonnes résolutions.

 

Départ à 8 h 45 après un bon petit-déjeuner. Nous avons l’ambition de bien avancer. Il fait très froid et il y a du vent.

 

Celui-ci va durer toute la journée et en plein dans le nez. Force 5 – 6 bien établie. La route est belle,
toute droite mais sans cesse avec des coups de cul et peu de descentes. Deux belles côtes nous font mal aux jambes : chevrons sur la carte.

 

Nous déjeunons à LA CHAPELLE D’ANGILON (pays natal d’ALAIN-FOURNIER) dans un restaurant pour nous réchauffer car nous sommes frigorifiés. Les restaurateurs, Christine et Fred, nous offrirons le café et une part de tarte supplémentaire. Ils nous remettrons leurs coordonnées afin qu’on leur envoie une carte de l’étranger. No problem.

 

Nous rejoignons AUBIGNY SUR NERE puis ARGENT SUR SAULDRE où nous allons au camping familial. Nous sommes installés à l’abri du vent qui continue à faire rage. L’endroit est propre et agréable. Les vélos sont à l’abri et tout le confort nécessaire est sur place.

 

 

 

 

Bilan de la semaine :

 

La semaine a été difficile. Nous avons failli arrêter le voyage à cause de la blessure d’Albert. Bien que rien ne soit totalement résolu, nous poursuivons l’aventure malgré le mauvais temps, les bourrasques de vent et les côtes innombrables, longues et très raides, qui n’ont de cesse de nous user.

 

 

 



10/04/2012
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