CAP AU NORD

7ème semaine

 

Lundi 14 mai :

 

Partis sous le soleil mais avec le vent de face, nous arrivons à HALMSTAD.

 

Nous en profitons pour faire quelques courses. A la vue d’un Mac Do, nous nous y arrêtons boire un café et surtout accéder au net afin de prendre connaisse des messages. Surprise ! Le café nous est offert mais la connexion internet n’a pas fonctionnée. Nous ne saurons pas pourquoi. L’autre jour, dans une autre ville, lorsque nous avions passé notre commande de midi, on nous avait remis les gobelets afin de nous servir nous-mêmes les boissons. Elles étaient en libre-service et à volonté. Etonnant !   

 

Nous avons repris la route et avons roulé toute la journée sur la route 26. A un moment donné, sur un autre chemin, j’ai aperçu au loin, un cycliste vêtu de kaki, avec un gros sac à dos. Je pensais qu’il s’agissait d’un militaire.

 

 

Quelques instants plus tard, entendant un cliquetis derrière nous, je me retourne. Albert, malgré son rétroviseur n’avait rien vu. Un jeune homme, à vélo, était juste derrière nous. Gador, jeune allemand, revenait de 5 semaines de vacances en Suède. Il était désormais sur le chemin du retour. Nous ayant aperçus, il a décidé de changer sa route et de venir à notre rencontre. Nous le remercions. Malgré son tout petit vélo, il pédale très vite. En plus, lorsqu’il le souhaite, il plie son engin et peut faire du stop. Pratique ! Il a dormi dans les forêts et a procédé à quelques travaux chez l’habitant afin de se payer ses vacances.

 

 

Les paysages ont changé. Les routes s’élargissent, des sapins apparaissent et d’énormes cailloux plantent le décor.

 

 

 

Nous avons eu droit au panneau « attention animaux sauvages » sous la forme d’un élan. Pour l’instant nous n’avons vu que des chevreuils, sangliers et un écureuil.

 

 

La circulation est dense. C’est fatiguant pour les nerfs. De plus, il y a des montées et des descentes
incessantes. C’est la seule route pour nous rendre à JONKOPING.

 

En fin de journée, quelques kilomètres après HYLTEBRUCK, nous arrivons à un camping. La propriétaire qui fait la visite technique des lieux, nous invite à rester pour la nuit. L’endroit est agréable, au bord d’un lac. Nous nous installons et au cours du repas une petite pluie nous invite à tout ranger. Nous nous y appliquons.

 

 

 

 

 

 

Mardi 15 mai :

 

Direction SMALANDSSTENAR où nous ferons quelques courses. Nous roulons toujours sur la route 26. Il n’y a pas de piste cyclable à proprement parler et la circulation est toujours aussi soutenue. Nous faisons très attention. Les montées et les descentes se succèdent toujours.

 

 

 

Pause casse-croûte dans un abribus, à l’abri du vent.

 

Nous goûtons là une boîte de poisson que nous avions achetée hier. Dedans des morceaux de harengs qui seraient bons s’il n’y avait pas cette marinade au goût indéfinissable et pas mal écœurante. Le boudin, lui, s’avère ne pas en être mais plutôt une sorte de cervelas fumé plus consistant. Pas trop mauvais.

 

Passé GISLAVED, nous continuons vers ISABERG où se trouve un camping où nous aurons la surprise de voir qu’il se trouve aux pieds de pistes de ski. L’endroit est très joli. Il est tôt et il fait soleil. Nous avons juste eu 15 mn de pluie aujourd’hui. Nous en profitons pour réparer la tente qui a un accros et faire une lessive.

 

 

Nous sommes arrivés dans le camping par une piste cyclable et nous nous sommes aperçus, plus tard, après nous être installés, que l’entrée était à l’opposée. C’est peut-être pour cela que nous n’avons pas vu l’accueil. Tant pis, s’ils ne nous voient pas, ce sera gratuit pour nous.

 

 

 

 

 

 

Mercredi 16 mai :

 

Levés de très bonne heure, nous sommes partis sous le soleil.

 

Nous avons repris la route 26.

 

 

En chemin, nous avons aperçu un élan et plus tard Albert a vu un Chevreuil passer entre nous.

 

Arrivés à JONKOPING, nous avons recherché un vélociste.

 

 

Le seul que nous trouvons ne peut rien faire et de tête sait qu’il faut attendre une semaine la pièce. Sur notre insistance, il finit par nous donner une autre adresse. En sortant du magasin, nous rencontrons un chauffeur-routier portugais parlant bien le français qui faisait la route jusqu’en Suède deux fois par mois. Il avait dormis à Bordeaux quelques jours plus tôt. Un autre monde car nous avons mis 45 jours.

 

Vue l’heure tardive et la bonne pluie (et oui), nous renonçons à rechercher le magasin du vélociste vu la complexité de la route et donnons la priorité à la recherche de notre camping.

 

Il est situé au bord d’un gigantesque lac, le VATTERN, le 2ème plus grand lac de Suède, plus de
150 km de long. Comme tous les soirs, nous faisons notre petite promenade, le tour du pâté de maison. Ce soir, nous y renonçons. En plus la pluie persiste. Alors !

 

Nous plantons notre tente face au lac.

 

 

 

 

 

Jeudi 17 mai :

 

Ce matin, il fait beau. Puis une petite pluie s’invite.

 

Notre voisin de tente est en train de se préparer à partir. Il dispose d’un drôle d’engin. Ce n’est pas un vélo. Je vais donc le voir afin de me renseigner. Il s’agit de Jan. Il remonte la Suède à pied depuis KRISTIANSTAD afin de collecter des fonds pour la lutte contre le cancer. Il dispose d’une poussette tout terrain de qualité sur laquelle il a mis toutes ses affaires. Plus tard dans la matinée, nous le retrouverons près de la gare en train d’attendre l’un de ses frères qui doit l’accompagner pour deux jours. Une bonne compagnie.

 

 

 

En partant du camping, nous avons longé le lac. Il est superbe sous le soleil. Mais les cotes se succèdent et sont très très dures. De forts pourcentages nous ralentissent dans notre course.

 

 

A un moment donné, j’aperçois une publicité d’un vélociste qui se trouve dans la prochaine ville que nous allons traverser. Nous sommes jeudi c’est férié donc fermé et en plus il n’ouvre que l’après-midi. Tant pis, je prends l’adresse au cas où même si nous n’avons pas de temps à perdre à rechercher cette rue. On peut toujours trouver un plan de la ville. Parfois ça arrive.

 

A peine entrés dans la ville, dans une belle descente, j’appelle Albert car je viens d’apercevoir la rue du vélociste. Je lui dis de m’attendre. Je vais voir où ça se trouve et si c’est ouvert. Arrivée sur les lieux, le vélociste, qui habite là, m’explique que c’est fermé mais accepte de s’occuper de nous.

 

Après avoir démonté la manette de vitesse, nous nous sommes aperçus qu’elle allait d’ici peu être complètement inutilisable. D’autres pièces étaient en train de casser. Il nous a remis un autre mécanisme, moins sophistiqué, mais qui doit tenir pour tout le reste du voyage. Merci super vélociste.

 

 

Soulagés, nous repartons en ville retirer de l’argent et faire quelques courses. Après avoir déjeuné, au chaud, à l’abri de la pluie, sous un magasin…, nous avons repris la route et avons aperçu Jan et son frère en train de marcher pour la bonne cause. Après quelques mots, nous nous séparons. Même route mais pas même vitesse.

 

Quelques kilomètres avant d’arriver à HJO, nous apercevons pleins de belles voitures américaines de collection. Sur la route ou chez des particuliers, il y en a partout. Des Cadillacs, des Chevrolets, etc….

 

 

Hier, au camping, une belle Hudson était accrochée à un camping-car. Le propriétaire qui l’avait achetée, il y a environ 13 ans, en Afrique, l’avait restaurée grâce à des pièces qu’un homme de la région lui avait fournies. Il l’amenait à Stockholm pour un meeting.

 

 

Avec toutes ces belles voitures, on se croirait aux Etats-Unis, en 1950.

 

Arrivés à HJO, nous nous rendons au camping. Une de ces belles voitures y est avec sa caravane d’origine.

 

 

Il fait froid. Le vent souffle. Nous nous réfugions rapidement sous la tente.

 

 

 

 

Vendredi 18 mai :

 

Réveillés à 6 heures, nous sommes partis de bonne heure, avant l’ouverture de la réception… Nous avions une longue route à faire afin d’atteindre le prochain camping.

 

Il fait beau. Un vent glacial nous accompagne. La route est calme. Il est tôt et beaucoup de personnes ont dû faire le pont.

 

Nous nous arrêtons à KARLSBORG afin de faire le plein de provisions.

 

A midi, nous avons déjeuné au bord du lac Vattern, vers OLSHAMMAR, au soleil. Le repas fut très agréable tant par le cadre, que la présence du soleil mais aussi par nos agapes. C’est le froid qui nous en a chassés.

 

 

L’après-midi, nous avons encore vu plusieurs belles voitures anciennes de collection dont notamment des Chevrolets et des Deuches. Il doit y avoir un rassemblement dans la région.

 

Depuis hier, nous faisons route avec un couple de grue « géantes », comme celles que l’on rencontre
au Japon en hiver. Nous les apercevrons à trois reprises.

 

 

Les cotes se succèdent et sont dures mais le beau temps rend la chose plus agréable. Nous avons plus
facilement avalé les kilomètres. Ce matin c’était à peu près plat mais cet après-midi ça se corse et tout particulièrement la fin du parcours.

 

Arrivés de bonne heure au camping d’ASKERSUND, nous aurons un peu de temps pour nous et aussi pour le blog puisqu’il y a le net.

 

Nous sommes à la pointe nord du lac Vattern.

 

 

 

 

Samedi 19 mai :

 

 

Aujourd’hui, il fait beau et bon. A 10 h, il faisait 18 °C. Un petit air frais est là pour nous rappeler le Cap Nord.

 

Nous roulons jusqu’à HALLSBERG où nous faisons quelques courses et expérimentons le principe de la reprise des bouteilles plastiques et canettes qui sont ici consignées.

 

 

 

A midi, nous déjeunons au soleil. Un régal !

 

Direction OREBRO. C’est une grande ville que nous traversons. L’architecture est particulière. Nous ne
saurions la décrire. L’ambiance est bizarre mais en même temps c’est vivant. Comme à chaque fois que nous rentrons dans une ville les mêmes soucis, pour trouver son chemin, ressurgissent. Encore que ce n’est pas en ville mais à sa sortie que cela s’est compliqué.

 

 

Arrivés en ville, on se perd. D’abord des panneaux d’indication puis plus rien. Comme toujours. On demande. On cherche. Nous perdons du temps. La route est interdite aux vélos ! Et évidemment rien n’est indiqué pour substitution. Nous naviguons à vue.

 

Nous expérimentons une pompe de gonflage en self-service pour vélos, poussettes et fauteuils roulants. Bien entendu, elle ne fonctionne pas. Nous sommes quittes pour regonfler le pneu avec notre vieille pompe à vélo.

 

 

 

Plus tard, c’est la gaine de protection de la chaine du vélo d’Albert qui se sort de son emplacement. Arrêt technique.

 

 

Nous finissons par arriver à l’endroit où doit se trouver le camping. Personne ne peut nous renseigner. Pas de camping connu. Nous poursuivons puis prenons une route dans les bois. Ils sont parsemés de gros rochers et il est donc impossible de nous y installer. Enplus, le dénivelé est très très important, parfois les forêts dans en contrebas.

 

Nous arrivons à HALLAHULT, petit village situé dans un cul de sac. L’ambiance est bizarre et angoissante. Pas âme qui vive. Tous les rideaux sont tirés et plusieurs panneaux « private » sont implantés sur le bord de la route. Nous trouvons un petit coin derrière un imposant bâtiment, à priori en restauration, qui semble être la clinique du Docteur Moreau si vous voyez ce que l’on veut dire. Tant pis ! Nous nous installons. Les occupants d’une maison proche arrivent de faire les courses. Ils nous regardent étonnés. Nous les saluons. La glace est rompue. Nous ne les reverrons plus.

 

 

Plus tard, un autre habitant du village, un chasseur, passera près de notre campement, certainement pour s’assurer que tout va bien. Il nous salue, nous lui répondons.

 

Aujourd’hui il a fait très beau. Devons-nous nous y habituer ?

 

Les côtes étaient moindres mais parfois la route était difficile tout comme la circulation. Nous faisons
attention.

 

 

 

 

Dimanche 20 mai :

 

La nuit a été bonne et tranquille. Le Docteur Moreau et les petits hommes verts ne sont pas venus perturber notre sommeil. Juste un peu de pluie et de vent mais au petit matin c’est terminé.

 

C’est un peu couvert. Nous nous préparons et le soleil arrive. La route sera longue aujourd’hui. Il fait vite très chaud.

 

Arrivés à LINDESBERG, devant le supermarché, un homme très mal habillé et semblant simplet nous observe. Nous avons l’habitude. Brusquement, il se met à nous parler parfaitement en anglais. Il n’est pas du tout idiot bien au contraire. Très intéressé par le trike, il observe le mécanisme et nous pose des questions.

 

 

 

En sortant de la ville, nous prenons une petite route afin de reprendre la grande. Résultat, nous devons monter une très mauvaise côte. Arrivés en haut, Kriss se laisse descendre à fond quand brusquement elle aperçoit un homme dans le fossé. Surprise ! Quand tout à coup, elle réagit. Police ! Radar ! Aussitôt, elle freine généreusement et les dispute au passage. Ils sourient et font un signe. Arrivée en bas, elle se met en position pour photographier Albert qui risque de se faire flasher. Clic Clac c’est fait. La photo, pas le radar. A son passage, ils ne l’ont pas visé. Ils l’ont juste salué.

 

 

 

A midi, ne trouvant pas d’endroit pour déjeuner, nous nous arrêtons dans la forêt. Un tronc d’arbre nous servira de banc.

 

Nous repartons sur la route 68. Il fait très chaud. Le thermomètre monte à 30° C. Nous avançons lentement et difficilement. La route est mauvaise, elle accroche, parfois quelques cotes et en plus, nous n’avons plus de piste cyclable. La seule que nous finirons par trouver, nous fera longer la route sur 10 m puis nous propulsera dans la forêt sur un sentier caillouteux. Impossible d’avancer ! Une cote nous fait face pour revenir sur la route principale. Nous finissons par pousser les vélos. La chaleur est accablante. Arrivés en haut, nous découvrons un panneau de station de ski.

 

 

 

Nous comprenons mieux. Nous sommes bien à la montagne. Les côtes sont pires. Ca dure encore et encore. L’une d’elles fera 6 km. Puis 4 km de descente pour nous récompenser. Contrairement à ce matin, la police n’était pas postée en bas avec le radar au poing.

 

En fin de journée, nous arrivons à FAGERSTA. Nous nous installons au camping où les occupants semblent forts sympathiques et prennent soin de nous.

 

Il fait encore très beau et très chaud. Nous sommes cramoisis. Une bonne douche sera la bienvenue.

 

Le camping est situé aux abords d’un lac où se pratique le ski nautique avec tremplin tracté par un câble. Nous aurons droit au spectacle.

 

 

 

 

Bilan de la semaine :

 

 

Notre première semaine en SUEDE nous aura fait faire de jolies rencontres  et nous aura apportée du dépaysement.

 

 

 

 



16/05/2012
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