CAP AU NORD

9ème semaine

 

 

Lundi 28 mai :

 

Le vent a soufflé fort toute la nuit. La tente se gondole (de rire).

 

Réveillés à 5 h, il fait grand jour.

 

En partant, la responsable du camping nous indique que l’on peut rouler en vélo sur la E 14. Tant mieux car nous n’étions pas chauds pour aller vers LIDEN en passant HOM et les chemins non goudronnés. Elle nous confirme que ce n’est pas bon. Nous partons donc vers SUNDSVALL à 41 km, nous y serons à midi. Déjeuné dans un Mac’Do pour la wifi. Superbe ville avec ses beaux bâtiments dans le centre.

 

 

Ensuite deux options : soit on prend la 86 vers LIDEN, soit la E4 qui suit la côte.

 

Nous sommes tentés par cette dernière et on essaie. Le début étant une autoroute, nous suivons une route parallèle jusqu’à TIMRA. Camping. Ce sera tout pour aujourd’hui. Il fait très froid et nous en avons assez.

 

Depuis 3 jours c’est un peu galère. Nous faisons des km mais ne progressons pas vers notre but. Espérons que ça va changer, sinon le Cap Nord c’est pour dans 6 mois. Arrivés au camping, la barrière est baissée. Nous la contournons et faisons le tour du propriétaire. Tout est fermé. Personne à l’horizon sauf 3 gamines en train de se baigner… Température extérieure sous abri : 11° C. Quelle santé ces suédoises !

 

 

Une dame vient vers nous et tente de nous expliquer que ce n’est pas « Free ». Elle nous conduit à la réception et nous remet les clefs afin que nous ayons accès aux douches et à la cuisine, bien au chaud.

 

 

Mardi 29 mai :

 

Partis de TIMRA, après quelques kilomètres, nous nous trouvons sur la E4 (sur la fin d’autoroute). Après une dizaine de kilomètres avec les camions et voitures qui nous rasent à grande vitesse, nous ne souhaitons pas continuer sur cette route.

 

 

Demi-tour sur 500 m et prenons la 331 qui revient sur notre parcours initial que nous avions quitté à STODE à cause des pistes en terre mais nettement plus au nord c’est-à-dire à LANGSELE.

 

La 331, route jaune sur la carte routière, est aussi le passage du parcours vélo qui traverse la Suède du Sud au Nord, la Sverigeleden. Elle traverse les montagnes. Ca monte pratiquement tout le temps. Le revêtement accroche. Il est très abîmé avec parfois des trous de plus de 10 cm de profondeur. C’est une route prise par la neige l’hiver. Le gel et les nombreux camions qui la parcourent contribuent à la dégrader. Nous nous arrêtons à VIKSJO pour déjeuner. Nous cherchons un endroit abrité du vent qui est glacial. Il fait 11° C dans la sacoche alors dehors, avec le vent, il fait bien plus froid, malgré le soleil.

 

 

Une maison inhabitée nous sert de pare-vent. Au moment de partir, un homme habitant à côté vient nous voir pour nous offrir 4 œufs frais et deux canettes de boissons énergétiques. C’est super sympa d’autant qu’aujourd’hui nous n’aurons pas la possibilité de faire des courses. Trop isolé. C’est un chasseur. Il nous montre en photo ses trophées dont un superbe élan. Il nous parle de neige d’ici deux jours. Possible avec ce froid polaire.

 

 

La route se poursuit. Nous traversons des stations de ski dont les pistes sont jalonnées de lampadaires du fait de leur hiver noir… Régulièrement nous apercevons des pistes de motoneiges.

 

Aujourd’hui encore nous avons vu beaucoup de renards mais tous ne se laissent pas photographier.

 

 

Nous roulons jusqu’à 19 h 20 puis trouvons un endroit dans la forêt. Nous devrions être tranquilles. Les moustiques montent la garde.

 

Au dîner, les œufs au plat. Hum c’est bon ! Une boîte de sardine, un bout de fromage et une banane.
Ensuite vite dans la tente pour se réchauffer et à l’abri des moustiques.

 

 

 

Mercredi 30 mai :

 

La nuit fut calme mais très froide. Il a presque gelé. Dans la remorque : 2° C au levé.

 

Ni renard, ni élan, ni ours ne sont venus troubler notre sommeil. Au petit matin, seul un oiseau siffleur nous réveille. Il fait beau mais le vent est frais.

 

A midi, le ciel est complètement bouché.

 

 

Partis de BOLE, nous allons à LINGSELE faire des courses puis continuons vers SOLLEFTEA et enfin NASAKER où nous plantons la tente dans un charmant camping.

 

Le restaurant est sympa est assez traditionnel côté déco.

 

Vers 19 h, le vent est tombé et le soleil fait une apparition. C’est bien plus sympathique. On nous parle encore de neige pour bientôt. Est-ce possible ?

 

Nous sommes fatigués et usés par la route. Un doliprane et au lit.

 

 

Jeudi 31 mai :

 

Partis à 8 h, arrivés à ASELE à 19 h. Grosse journée mais le vent est tombé et la route, toujours vallonnée a toutefois baissé d’un ton. Il faisait soleil à 6 h lorsque nous nous sommes levés mais malgré tout très froid. 8°C à 11 h 30 à JUNSELE où nous faisons des courses et rencontrons Anitas qui nous a vus à SUNDSVALLS. Elle pensait que nous étions suédois. Elle est fort surprise et intéressée par notre périple. Elle nous prend en photo pour son blog.

 

A l’entrée de JUNSELE, une descente. Tout à coup deux chevreuils sortent de la forêt pour traverser la
route. Albert monte sur les freins. Le premier passe à 2 m devant le carénage, le second, réalisant qu’il ne peut pas passer, fait demi-tour sur la route. Les sabots ripent et le ventre touche par terre. Il s’en retourne d’où il vient. Drôle de surprise !

 

En cours de route, nous avons eu un épisode grêleux / neigeux. Très court, heureusement.

 

 

Arrivés à ASELE, des tas de neige résistent encore à la fonte. Il a neigé plusieurs fois aujourd’hui.

 

 

Au camping, nous sommes très bien accueillis. Café et partage du repas avec les gérants.

 

 

 

Comme il est tard, malgré la connexion à internet, nous ne mettrons pas le blog à jour. Juste un message général.

 

 

 

Vendredi 1er juin :

 

De la neige fondue est tombée dans la nuit. Il fait très humide et très froid. Nous passons au centre-ville faire quelques courses et refaire la trésorerie car nous allons traverser des zones désertiques. En passant à l’office de tourisme, l’un des responsables nous prend en photo afin de faire leur publicité de la région.

 

La route sera longue et fraîche. Parfois, il neigera. Les côtes sont nombreuses mais semblent plus difficiles lorsque le soleil se cache.

 

Le paysage montagneux est toujours aussi beau. Les lacs sont innombrables, bordés de jolies cabanes
peintes en rouge.

 

Ce matin, nous avons aperçu un renard. Trop occupé à s’amuser et en toute sécurité vu la distance qui nous séparait, il ne nous a pas prêté attention.

 

 

A midi, nous avons déjeuné au bord d’un lac, attablés comme il se doit, face au soleil.

 

 

 

 

L’après-midi, nous avons vu passer un groupe de motards en Harley Davidson et de belles voitures de
collection. Nous les retrouverons tous à LYCKSELE.

 

 

Albert nous offre une cabane en bois. En fait c’est carrément une maison. Tout y est. Cuisine, salle de bain, chambre pour 4, salon, coin lecture, TV…

 

Nous y ferons un plantureux repas et y passerons une bonne nuit de sommeil, au chaud.

 

 

Samedi 2 juin :

 

Après une excellente nuit au chaud, nous repartons sur la route 365 où nous y croisons un homme qui fait du ski de fond à roulette.

 

 

Notre objectif : BAVERHULT où se trouve un camping.

 

Il fait très froid surtout lorsque les quelques rayons du soleil disparaissent. Les cotes se suivent. Mais
où monte t’on comme cela ?  Le vent est contraire, les orages nous suivent et presque 25 km avant notre but, la pluie tombe abondamment. Nous progressons péniblement.

 

Dans l’après-midi, ce sont les rennes qui nous font la surprise. Tout un groupe surgit devant nous. Séance photos ! Nous avons eu de la chance.

 

 

 

 

Au niveau de NORSJOVALLEN, environ 7 km avant notre but initial, un camping s’offre à nous. Situé sur une île, dans la forêt, un groupe de bucherons roumains nous accueille.

 

Ce soir c’est cabane. Tout notre attirail est trempé. Au moins là, ça va sécher pour demain.

 

 

 

 

 

Dimanche 3 juin :

 

Le temps ne s’est pas arrangé, bien au contraire.

 

Vent et pluie toute la nuit. Ce matin encore…

 

Il en sera ainsi toute la journée. Inutile d’essayer de rouler dans ces conditions. C’est s’épuiser pour pas grand-chose. Autant se ressourcer et mettre le blog à jour. Au moins, taper les textes sur word, ce que nous n’avons pas pu faire depuis au moins une semaine.

 

Dans l’après-midi, le jeune roumain qui s’occupe du camping vient nous demander si nous n’avons besoin de rien et se propose de nous accompagner au centre ville le plus proche afin de faire des courses. Nous acceptons car durant les prochains kilomètres nous risquons de ne rien trouver sur notre passage. Pour le remercier, nous lui achetons de la bière qu’il accepte sans hésiter. Plus tard, il viendra frapper à notre porte et nous offrira deux généreuses parts de lasagnes.

 

 

 

Bilan de la semaine :

 

Après quelques hésitations sur la route à suivre, nous voici enfin sur le bon cap. La route et la météo ne sont pas clémentes avec nous. Il a fallu faire avec.



04/06/2012
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