CAP AU NORD

Dimanche 1^er avril :

C’est le jour J, le grand départ à 7 h 30 d’Eysines en direction de Lamarque. Nous avons rendez-vous avec Yann qui nous accompagnera jusqu’au port. Le trajet s’est passé à un bon rythme et nous arrivons plus tôt que prévu. Rapidement, nous serons rejoints par la famille et les amis qui viennent nous dire au revoir. Merci à Michelle qui était au départ à 7 h 30,merci à ceux qui étaient au port de Lamarque :  Agnès et  Philippe, Yann, Marilou, Guylaine, Trikie, Françoise et Bernard, Jean-Luc, Michelle et Claude que nous avons loupés de peu et nous le regrettons fortement, et également merci à ceux qui n’ont pas pu venir mais qui nous ont téléphonés (Denis, Sylvie B et Sylvie F, Damien), etc…

Pardon si nous en oublions mais l’émotion était intense.

A 11 h 30, embarquement, c’est le
moment des grands au revoir. La précipitation est de mise. Tout va vite et
Kriss n’a même pas le temps et la possibilité de faire la photo depuis le
bateau de tous ceux qui étaient sur la digue. Marilou nous accompagne pour un
bout de route jusqu’à  Etauliers.

Après le déjeuner, elle nous quitte puis nous continuons la route sous le soleil vers Montendre où nous passerons notre première nuit à l’aérodrome où Albert retrouve d’anciens compagnons de pilotage. Souvenir, Souvenir...

Lundi 2 avril :

Réveillés par le brame du cerf (pourtant nous ne sommes pas en septembre), nous découvrons la campagne gelée ainsi que le matériel. Dans la tente, il faisait 3° C. Heureusement que les rayons du soleil réchauffent rapidement tout cela.

Nous reprenons la route vers 10 h 15. C’est tard, il faudra vite apprendre à ranger rapidement tout le matos. Plus de 2 h c’est trop.

A peine partis, Kriss a le pneu arrière à plat. Réparation au bord de la route. Un joli trou. Nouveau départ : 12 h.

Nous traverserons JUSSAS et CHANTILLAC en passant par la voie verte jusqu’à BARBEZIEUX. Très joli mais la piste est abîmée par les racines.

Le matériel souffre des mauvaises vibrations et des cahots.

Nous plantons la tente dans un bois à la sortie de la ville près d’habitations où des habitants, surpris par notre équipage, sont venus nous questionner sur tout cet attirail.

Mardi 3 avril :

Ce matin, il fait moins froid.

Nous mettrons encore du temps pour tout remballer. Nous passerons par les villages de BLANZAC PORCHERESSE, près de CHARMANT (pas le Prince, le village), VILLEBOIS-LAVALETTE (où Albert aura un problème de dérailleur, vitesses bloquées) pour arriver à LA ROCHEBEAUCOURT-ET-ARGENTINE.

Grâce à la boulangère et à la gentillesse de la Secrétaire de Mairie, on nous permettra de dresser notre tente derrière l’école. Nous y ferons la connaissance d’Alain qui nous proposera un café. C’était sympa. Encore merci.

Mercredi 4 avril :

La nuit fut bonne mais très très froide. Au petit matin, on a pu constater que l’intérieur de la tente était couvert de givre. Le thermomètre est passé en dessous de zéro !

Vu les chaleurs extrêmes, nous avons réussi à lever le camp en moins de deux heures.

Nous sommes passés par MAREUIL (et son château, sans parler du châtelain… style SDF pur jus, une figure.) où nous avons été interpelés par un couple qui avait été au Cap Nord en 1979 en voiture.

Nous avons poursuivi notre route vers NONTRON puis nous avons planté
la tente à PIEGUT PLUVIERS au pied de la Tour.

La nuit fut agitée.

Endormis vers 20 h 30, réveil en fanfare à 21 h30 par une meute de chiens qui en avait après nous. Impressionnants. Rendormis, nous sommes réveillés de nouveau à 22 h 30 par un fourgon de police. Torches dirigées sur notre tente. Versailles !

Puis à 1 h 30, c’est la voix d’un homme appelant les chiens qui nous a réveillés. Enfin, le reste de la nuit fut calme. Jusqu’à ce que les chiens reviennent, au petit matin, nous jouer une sérénade.

Jeudi 5 avril :

Ce matin, il fait bon, il fait beau, tout est sec. Départ 9 h 30. Après avoir dit adieu au petit agneau, né la veille au soir à notre arrivée et qui avait dormi près de notre tente, derrière le muret, nous avons repris la route vers SAINT-MATHIEU où nous avons pris un café.

En route nous avons rencontré GUY, cycliste, sportif et futur grand cyclotouriste, avec qui nous avons discuté un bon moment.

Arrivés à SAINT-JUNIEN, nous avons décidé de dormir à l’Abbaye Saint-Martial, auberge de jeunesse. Heureusement car la nuit fut pluvieuse. Nous avons pris d’agréables douches chaudes. Ca nous manquait. L’eau froide c’est bien mais bonjour les dégâts… C’est plus agréable à boire…

Vendredi 6 avril :

Nous avons laissé la place à des danseurs qui arrivaient à l’auberge. Nous repartons vers Oradour sur Glane où nous devons visiter le village martyr et nous y reposer sans omettre de trouver une connexion Wifi afin d’actualiser le blog.

Samedi 7 avril :

Arrivés à ORADOUR SUR GLANE, la veille, nous avons visité la ville martyr puis avons pris une chambre à l’hôtel. Un peu de confort fera du bien. En plus la nuit fut pluvieuse. Pas de connexion internet sur ORADOUR !

Partis à 9 h 30, nous sommes passés à CIEUX (avis aux cyclo FFCT) puis le midi nous avons déjeuné à RONSAC.

Nous avons encore recherché en vain internet ou une connexion WIFI mais impossible. RIEN.

Repartis vers CHATEAUPONSAC (BPF), dont la ville est, elle aussi, installée comme un nid d’aigle… (pourcentages déments pour arriver au village), nous avons rencontrés 100 ou 200 cyclos d’un seul coup. Le premier peloton faisait une randonnée et le second était en course.

Albert a les genoux qui lui font de plus en plus mal. On ne sait plus quoi faire. Il y a tellement de cotes et la route accroche. Le revêtement n’est pas de qualité pour les cyclos.

Le soir venu, nous avons décidé de planter la tente à côté de l’église de FROMENTAL, à côté du pub tenu par Kathy, sympathique anglaise qui s’est bien occupée de nous.

Dans ce pub, deux figures locales : le propriétaire d’un étang et un ancien légionnaire ayant fait la guerre de 39-45.

Le seul habitant connu du village que nous ayons rencontré fut le chat roux THE CAT qui ne nous a pas quitté un seul instant. Pour la nuit, il a dormi sous le double toit et espérant qu’on lui ouvre la porte, il a régulièrement miaulé toute la nuit durant afin de venir se blottir au milieu de nous deux.

Dimanche 8 avril :

Au petit matin, mécontent que nous ne lui ayons pas permis de dormir avec nous, THE CAT nous a fait la tête un long moment puis est revenu à la charge. A cet instant, il est couvert de cambouis…  Il n’a cessé de se frotter à nous et aux vélos sans omettre les chaines bien huilées. D’où ces taches.

Au moment de partir, il nous aurait bien accompagnés mais allant au pays du froid, nous lui avons expliqué que ce n’était pas possible.

Nous prenons la direction de LA SOUTERRAINE.

La configuration de l’équipage a changé. Albert a pris quelques affaires de Kriss sur son vélo et Kriss  a pris la remorque afin qu’Albert économise son genou.

Malheureusement, après 10 km, le genou refuse d’avancer… Bloqué au bord de la route…

On se pose dans un champ puis quelques heures plus tard on repart vers LA SOUTERRAINE où nous logerons au camping SUISSE OCEAN, au bord d’un lac, MAGNIFIQUE.

Nous y resterons un jour ou deux afin de voir comment se comporte le genou d’Albert car en l’état impossible de pédaler.

Nous avons enfin découvert la WIFI du pays ce qui nous permet de vous transmettre ces quelques nouvelles.

BILAN de ces 8 premiers jours : Les côtes sont nombreuses, longues, dures, parfois avec un pourcentage très affirmé. Les genoux en souffrent. Le bilan kilométrique n’est pas celui espéré. Mais on ne peut pas faire autrement. Trop de charges à trainer.

Toutefois, le temps est correct pour l’instant alors ne nous plaignons pas trop.

A bientôt pour la suite de nos aventures !