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Dimanche 1er avril 2012 (ce n'est pas un poisson), ce sera le départ de Bordeaux pour un grand voyage à destination du Nord de l'Europe : Suède, Finlande, Cap Nord, Norvège, sans oublier les Iles Lofoten et Vesteralen.
Voici 18 mois que la décision fût prise et que je prépare ce voyage.
Ceci m'a permis d'arriver en douceur à ce mois de février 2012 où j'ai cessé toute activité professionnelle.
Enfin la Retraite, et je compte en profiter.
Alors, la destination est arrêtée, comment y aller ?
En vélo bien sûr, mais pas n'importe lequel, ce sera un vélo couché à 3 roues, un trike donc.
Pour un retraité de la Fonction Publique, ce choix s'imposait, rouler couché c'est le pied !
Plus sérieusement, je n'imaginais pas faire autant de kilomètres avec les douleurs à la selle que m'infligent mes autres vélos.
Afin de tester en situation le matériel ainsi que le bonhomme, fin juin, une traversée des Pyrénées par la route des cols a été effectuée (bon sang que les montées sont dures !) en compagnie d'une amie, Kriss, du club de kayak de mer, cyclotouriste convaincue et confirmée, équipée elle d'un vélo plus classique (VD).
Bilan, le trike et la remorque : je valide.
Pour avoir plus d'infos sur le matériel, ouvrir la rubrique correspondante.
Début mars... changement de programme...
J'avais prévu de partir seul et en autonomie, et bien devinez quoi ? ... Kriss, ma coéquipière dans les Pyrénées, a accepté de participer à l'aventure !
Il reste donc un petit mois pour préparer son vélo ainsi que le paquetage, c'est court mais ça va le faire.
L'aventure sera plus belle à deux et l'on pourra mutualiser les galères qui ne sauront manquer !
A bientôt donc pour la suite du programme.
Nous essaierons de tenir ce blog à jour au cours du voyage.
Albert
Un ami cyclotouriste m'a envoyé ce poème.
Je le trouve beau et tellement juste, que j'ai eu envie de vous le faire partager.
PARTIR
Si je vais partir, c'est que je suis déjà parti.
Dès l'instant où j'ai pu m'arracher à moi-même,
cette décision de partir, mon départ a déjà eu lieu.
Le plus dur n'est pas de partir, mais de le vouloir.
Toutes les raisons sont bonnes
pour ne pas partir :
le cœur a ses habitudes, l'âme ses tranquillités,
le corps ses fatigues, les yeux leur horizon
et le visage son cercle.
Il n'existe donc pas de départ sans séparation.
Le départ est donc toujours un acte créateur.
Il rend possible. Il ouvre un espace.
Accepter de partir, c'est accepter qu'il soit un avenir,
c'est reconnaître que tout n'a pas été dit.
C'est affirmer que notre monde
n'est pas notre prison,
et que notre temps n'est pas sans issue.
Partir c’est toujours aller au bout de soi-même
Pour en reculer la frontière.
Jean Debruynne
Chaque année, je me rends à Paris au Festival du voyage à vélo.
A chaque fois, je me permets de rêver lors de ces extraordinaires voyages que nous visionnons durant tout le week-end.
Grâce à toutes ces personnes qui ont osé partir, j'ai pu voyager à travers le monde sachant bien que peut-être un jour, moi-aussi, je partirai.
Mais quelle ne fut pas ma surprise quand Albert m'a proposé de l'accompagner. Je connaissais parfaitement ses intentions pour le Cap Nord mais pas un seul instant je n'ai songé y aller, l'heure de la retraite n'étant pas encore fixée. Qui plus est, toutes les raisons sont bonnes pour ne pas partir.
Après une longue réflexion, je me suis souvenue de ce que m'avait dit la majorité des aventuriers que j'ai rencontrés. "Le plus difficile n'est pas de partir mais de revenir".
Je vais donc m'en assurer et vérifier par moi-même.
De toute façon, convaincue par les Pyrénées, j'ai signé pour le Cap Nord.
Et moi qui adore les chaudes journées ensoleillées, sur la plage, au bord de l'eau...
A gla gla!
Kriss
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